Le divorce est par définition la rupture légale du mariage, ce
Le divorce est par définition la rupture légale du mariage, ce qui
implique au préalable que l'homme et la femme doivent être mariés
officiellement. De nos jours, le phénomène de divorce gagne de plus en
plus du terrain en Afrique. Au Cameroun, on a tendance à penser que la
plus part des mariages sont juste des formalités qui se révèlent au
moment des plaintes mutuelles relevées au sein du foyer. Cependant, le
divorce est-il un fait qui pollue le climat social? Devrait-on au
contraire penser que ce phénomène est une solution sociale aux unions
sans conviction aucune et sans engagement réel? Face à cette question
posée, la réponse ne coule pas de source, d'autant plus que pour
certains le divorce est une option légitime alors que pour d'autres,
divorcer c'est prouver son immaturité et son caractère volage.
L'époque de la dévotion amoureuse et de la consécration de
l'intimité semble révolue. La culture positive jadis ancrée en Afrique
s'est évaporée sous le poids violent et persistant du modernisme. De nos
jours, matérialisme, calcul d'intérêts, jeux de positionnement, sont
aux nombre des motivations extrinsèques qui guident les femmes, mais
dans certains cas les hommes désireux de se marier. Du coup, les
traditions se sont maquillées aux couleurs du capitalisme à outrance et
de l'intolérance maffieuse. Certaines tribus sont d'ailleurs réputées
pour être les spécialistes du mercantilisme sentimental. Ainsi,
pointe-t-on généralement du doigt les Eton, les bulu, les Ewondo, les
Bassa, les Maka, pour ne citer que celles-là. Amour ou opportunité
d'affaire? mariage ou business? comme disait l'anglais: "That is the
question".
D'un côté, il y a l'immense bande de filles abandonnées
sur la route des promesses d'amour ou de mariage, par quelques jeunes
hommes abattus par les exigences exorbitantes de la dot; d'un autre il y
a les vieilles filles qui se rendent compte du temps vite passé dans le
"jeu de la vie"; et qui décident d'être à l'orée de leur ménopause de
femmes gentilles.


C'est dans ces conditions que le mariage gagne la scène
théâtrale. Des fiançailles en éclairs, des préparatifs pompeux, des
aveux de circonstance, une nuit de miel pour agrémenter le scénario. La
suite chers invités, c'est au domicile conjugal, un à trois mois après,
lorsqu'on se rend compte que le mensonge n'a pas de longues jambes ou
quand on est fatigué de jouer un rôle mal choisi. S'en suit donc les
querelles, les bras de fer, la distance, les nouvelles conquêtes,
l'adultère, la haine, et plus tard l'envie de tout quitter.
Le divorce est finalement convoqué. il est même invoqué,
et certains vont jusqu'à croire qu'ils n'ont pas besoin de légalité
pour claquer la porte. Il est toutefois important de noter que, parlant
des responsabilités dans les ruptures de mariage, l'on ne saurait
désigner uniquement les femmes. Les hommes excellent aussi bien que les
femmes dans cette maladie séculaire de la chasse à l'intérêt et de
l'immaturité au moment de se marier.
Quant aux conséquences, vous les connaissez sans doute.
pacte de confiance brisé, familles dissociées, enfants tiraillés,
rancunes grandissantes, conflits liés aux biens, dégâts psychologiques,
sorcellerie, mort même dans certains cas.
Que pensez-vous du divorce? A qui devrait-on attribuer
la faute? Devrait-on à chaque occasion en arriver là? Notre génération
doit-elle légitimer cette pratique au détriment des valeurs jadis
vantées chez nous?
Arnaud BAKELAK
qui implique au préalable que l'homme et la femme doivent être mariés officiellement. De nos jours, le phénomène de divorce gagne de plus en plus du terrain en Afrique. Au Cameroun, on a tendance à penser que la plus part des mariages sont juste des formalités qui se révèlent au moment des plaintes mutuelles relevées au sein du foyer. Cependant, le divorce est-il un fait qui pollue le climat social? Devrait-on au contraire penser que ce phénomène est une solution sociale aux unions sans conviction aucune et sans engagement réel? Face à cette question posée, la réponse ne coule pas de source, d'autant plus que pour certains le divorce est une option légitime alors que pour d'autres, divorcer c'est prouver son immaturité et son caractère volage.
L'époque de la dévotion amoureuse et de la consécration de
l'intimité semble révolue. La culture positive jadis ancrée en Afrique
s'est évaporée sous le poids violent et persistant du modernisme. De nos
jours, matérialisme, calcul d'intérêts, jeux de positionnement, sont
aux nombre des motivations extrinsèques qui guident les femmes, mais
dans certains cas les hommes désireux de se marier. Du coup, les
traditions se sont maquillées aux couleurs du capitalisme à outrance et
de l'intolérance maffieuse. Certaines tribus sont d'ailleurs réputées
pour être les spécialistes du mercantilisme sentimental. Ainsi,
pointe-t-on généralement du doigt les Eton, les bulu, les Ewondo, les
Bassa, les Maka, pour ne citer que celles-là. Amour ou opportunité
d'affaire? mariage ou business? comme disait l'anglais: "That is the
question".
D'un côté, il y a l'immense bande de filles abandonnées
sur la route des promesses d'amour ou de mariage, par quelques jeunes
hommes abattus par les exigences exorbitantes de la dot; d'un autre il y
a les vieilles filles qui se rendent compte du temps vite passé dans le
"jeu de la vie"; et qui décident d'être à l'orée de leur ménopause de
femmes gentilles.


C'est dans ces conditions que le mariage gagne la scène
théâtrale. Des fiançailles en éclairs, des préparatifs pompeux, des
aveux de circonstance, une nuit de miel pour agrémenter le scénario. La
suite chers invités, c'est au domicile conjugal, un à trois mois après,
lorsqu'on se rend compte que le mensonge n'a pas de longues jambes ou
quand on est fatigué de jouer un rôle mal choisi. S'en suit donc les
querelles, les bras de fer, la distance, les nouvelles conquêtes,
l'adultère, la haine, et plus tard l'envie de tout quitter.
Le divorce est finalement convoqué. il est même invoqué,
et certains vont jusqu'à croire qu'ils n'ont pas besoin de légalité
pour claquer la porte. Il est toutefois important de noter que, parlant
des responsabilités dans les ruptures de mariage, l'on ne saurait
désigner uniquement les femmes. Les hommes excellent aussi bien que les
femmes dans cette maladie séculaire de la chasse à l'intérêt et de
l'immaturité au moment de se marier.
Quant aux conséquences, vous les connaissez sans doute.
pacte de confiance brisé, familles dissociées, enfants tiraillés,
rancunes grandissantes, conflits liés aux biens, dégâts psychologiques,
sorcellerie, mort même dans certains cas.
Que pensez-vous du divorce? A qui devrait-on attribuer
la faute? Devrait-on à chaque occasion en arriver là? Notre génération
doit-elle légitimer cette pratique au détriment des valeurs jadis
vantées chez nous?
Arnaud BAKELAK
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